C’est une annonce que les consommateurs d’électricité en Côte d’Ivoire se seraient bien passés. Surtout, au lendemain de la célébration de Noël.
Un peu moins de 6 mois après la première augmentation annoncée au moins de juin, les autorités ivoiriennes ont décidé d’une nouvelle hausse de plus de 10% du prix d’électricité. Une mesure qui doit être effective dès le 1er janvier 2024 pour tous les abonnés, dont le nombre est évalué à près de 4 millions. Une décision qui est intervenue dans un contexte de hausse généralisée des prix, et risque de provoquer la grogne dans la plupart des ménages du pays.
Au mois de juin dernier, le pays avait déjà procédé à une augmentation de 9,6% du prix de l’électricité pour les abonnés disposant d’une puissance de plus de 15 ampères, les professionnels des lignes à haute tension et les industriels. Cette hausse a été appliquée en juillet 2023.
Il faut dire que les autorités n’ont pas eu d’autres choix que de gratifier leurs compatriotes de ce cadeau empoisonné. À en croire le ministre de l’Énergie, le maintien des prix actuels aurait dégradé la qualité du service, et occasionné une menace réelle sur la sécurité ainsi que l’alimentation en électricité du pays. D’autant que la Côte d’Ivoire accueille la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, dont le début est justement prévu en janvier prochain.
Ce que le gouvernement ivoirien appelle sobrement un « réajustement tarifaire de l’électricité » pour ne pas heurter ses citoyens, n’est autre qu’une hausse du prix de l’électricité afin de permettre au secteur d’atteindre l’équilibre financier. Et ce, conformément aux engagements de la Côte d’Ivoire auprès du Fonds monétaire international (FMI).
En signant avec le FMI, l’État ivoirien s’était engagé à renoncer progressivement aux subventions dans certains secteurs, notamment celui d’électricité. Car depuis 2011, la Côte d’Ivoire a payé plus de 63 milliards de francs CFA à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), filiale du groupe français Eranove, lequel a le monopole de distribution et de commercialisation de l’électricité dans le pays.
Malgré cette hausse, le prix du kilowattheure reste inférieur à celui pratiqué dans la sous-région.
« La reprise de nos articles est autorisée à condition de citer la source. »